La notion de stress chez les humains a été développée pour la première fois en médecine en 1925 par le Dr Hans Selye, médecin et chercheur à l’Université Mac Gill à Montréal (Québec). Il reprit le terme de la mécanique des matériaux où le stress est une interaction entre une force et la résistance qu’a ce matériau.
Il en établit cette définition: « Le stress est la réaction de l’organisme face aux modifications, contraintes, exigences ou menaces de son environnement en vue de s’y adapter ».
Cette définition a évolué avec le temps et le stress est considéré comme « un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes imposées par son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face » (Agence européenne de sécurité et santé à Bilbao 1997)
La participation des émotions dans la gestion du stress est si incontournable que Klaus Scherer en 1999 estimait que « les sujets soumis à des expériences de stress sont en fait soumis à des expériences émotionnelles qui sont plus prolongées et/ou plus intenses que des épisodes d’émotions normales ».
Toutes ces définitions pour comprendre que le stress, comme nous le nommons si aisément dans nos temps actuels, est connoté de nos émotions, de notre expérience de cette contrainte, de la mémoire de nos réactions précédentes mais aussi de certaines données génétiques. Nous ne sommes pas égaux dans la réaction aux contraintes, traumatismes ou exigences.
L’émotionnel est si présent que certains parleront de stress pour exprimer de leur anxiété.
Notre monde moderne actuel regorge de situations provoquant des réactions de stress: travail, famille, maladies…
Pourquoi plus qu’avant ?
Le point le plus important à réaliser est la notion de temps. Nos vies sont tellement remplies, nos rythmes de vie si denses, notre besoin de nous connecter presque irrépressible, que nous ne trouvons ou ne prenons plus le temps de récupérer, parfois nous n’en avons pas le choix. Avons nous du répit, prenons nous le temps de la récupération, prenons nous le temps de nous arrêter ?… dans la vie quotidienne et pas seulement pendant les vacances ?
Un stress aigu va en général être bien absorbé par notre organisme mais si ce stress se répète ou se prolonge au delà de nos prévisions, nos capacités peuvent s’essouffler et nous mener à des troubles physiques et/ou psychiques. Cela peut commencer par des troubles du sommeil, des troubles digestifs, des douleurs diverses (dos, muscles, articulations, maux de tête…), des palpitations, des difficultés à gérer le quotidien avec des troubles de mémoire, de l’irritabilité, de l’impatience, le besoin de prendre des stimulants (café….). La liste peut être longue.
Si ces étapes ne sont pas considérées, des problèmes plus importants peuvent se développer: Burn Out, hypertension, maladies inflammatoires chroniques (fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, maladies auto immunes…), des états dépressifs ou anxieux, des cancers.
Comment expliquer le lien entre le stress chronique et les atteintes physiques ou psychiques ?
Notre capacité à faire face au nouveau, au danger, aux contraintes… est soutenue par le système nerveux autonome ou système neurovégétatif, qui est connecté à notre cerveau émotionnel et à la mémoire, à notre système hormonal et à notre immunité. La sursimulation chronique de ce système va entrainer, via le cortisol, un état inflammatoire et des troubles de l’immunité qui fragilisent nos organes, nos muscles, notre cerveau. De plus si notre corps n’a pas les éléments nécessaires (vitamines, minéraux,…), les fonctions métaboliques ne peuvent se réaliser correctement et cela fragilise nos capacités à réagir et à maintenir l’équilibre.